Au Secours !, histoire sonore

Atelier |

Des élèves de Cholet adaptent un livre pour en faire un conte sonore.

 

Commençons comme dans les contes. Il était une fois au Jardin de Verre, lieu de spectacle vivant à Cholet, dans le Maine-et-Loire, un nouveau rendez-vous des « petites histoires et grandes aventures ». On appela ce nouveau rendez-vous Ça va faire un tas d’histoires. Au programme : spectacles musicaux, théâtraux et… contes sonores!

Quand le Jardin de Verre est venu me demander d’animer des ateliers de contes sonores avec des scolaires, j’ai tout de suite proposé de travailler avec des classes de collège ULIS (Unités localisées pour l’Inclusion Scolaire), qui accueillent des élèves dont le handicap ne permet pas une scolarisation ordinaire.

J’avais envie de travailler sur l’approche sensible, immédiate du texte, sur les images que celui-ci nous donne à voir, et sur la façon dont les sons nous aident à les fabriquer. Et quel pari que de travailler sur l’écrit avec des enfants butant souvent sur la lecture et l’expression orale!

D’octobre à décembre 2012, avec trois classes ULIS des collèges de Cholet, nous avons adapté trois contes sonores. Parmi lesquels Au secours! Ce formidable livre de François David (Éditions Motus), ne comporte aucune image, que des mots blancs sur fond noir. Que des mots autour de la peur. Il fallait donc tout imaginer, aidés par le graphisme, pour passer du papier aux ondes.

Au final, les moyens auront été surtout humains : le corps et ses mouvement, la voix et ses tonalités, l’individu et le collectif. Et quelques objets aussi (deux je crois, seulement!).

Qu’il s’agisse de ce conte ou des deux autres (La Chaise Bleue de Claude Boujon, et Ici Londres de Vincent Cuvellier et Anne Luneau), l’investissement des enfants (et de leurs professeurs!) a été entier, très généreux. Il en a fallu de la concentration pendant les prises de sons pour donner les bons mots, le bon ton, le bon son. Il en a fallu du respect pour, pendant plus d’une heure être silencieux afin de ne pas perturber l’enregistrement! Il en a fallu des heures de travail en classe pour passer de l’écrit à l’oral!

Au final, les contes – même si je ne suis pas la mieux placée pour le dire, s’écoutent comme des objets sonores à part entière, et non, d’abord, comme le fruit d’un atelier. Pari largement gagné donc.

A l’écoute : Au secours! 2’03

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